Pour comprendre la structure de l'industrie pétrolière à cette époque, on peut la diviser en quatres étapes (entre le puit et la lampe) auxquelles correspondent quatres protagonistes.

Les producteurs de pétrole brut

Une espèce d'américains parmi les plus entreprenants, les hommes qui foraient cherchaient tous une seule chose dans les champs boueux où jaillissait le pétrole : la fortune. C'est que les rendement étaient énormes, dans les premiers temps il n'était pas rare d'obtenir 100% de rendement sur les capitaux investis. Il suffisait d'un appareillage assez simple (concession, derrick, barils) pour faire concurrence aux producteurs déjà établis. Jeune homme frappé de la fièvre du pétrole, le foreur indépendant (le wildcatter) réunissait ses économies ou celles de sa famille, empruntait autant qu'il pouvait et c'était parti. Les concessions se négociaient tous les jours dans les villes champignons qui poussaient les unes après les autres sur les traces des pétroliers, et avec un peu de chance des fortunes énormes coulaient sans tarder du maigre équipement. On comprend donc que l'affluence dans les régions pétrolifère ait été aussi énorme. Naturellement concurrents et souvent farouchement indépendants, les foreurs n'étaient capables de se réunier que quand les difficultés les plus énormes les menacaient collectivement, et ils se séparaient aussitôt l'orage disparu. Les divers cartels, conseils, organisations, ne survécurent guère plus de quelques années, et ces producteurs atomisé étaient donc à la merci d'une organisation aussi inflexible que la Standard Oil.

Les seuls organes collectifs qui ait eu une certaine durée étaient les journaux, tel que le fameux Oil City Derrick, dans lesquels on pouvait lire les derniers agissements de la Standard et qui servaient de tribune pour tenter de mobiliser les indépendants.

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