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How John D. Rockfeller dominated the Oil Industry for 50 years

 

7.7 Le Standard oil Trust

Le premier grand trust industriel

Jusqu'en 1881 la quarantaine de compagnies contrôlées par John D. Rockfeller et ses partenaires formaient une entente cordiale soudée par des détentions croisées de titres. Le juriste de la Standard Oil, Samuel Dodd, proposa l'idée d'unifier l'entente dans un trust. Les actionnaires des compagnies de raffinage, pompage, négoce, détail de pétrole remettraient leur actions à neuf curateurs (les trustees) qui en échange leur remettrait des certificats de trust. Les curateurs deviendraient alors les directeurs de toutes les compagnies du système, contrôlant la totalité des opérations et pouvant par exemple dissoudre et former de nouvelles compagnies. Des dividendes seraient versés aux actionnaires du trust.

Le projet fut réalisé et le Standard Oil Trust s'installa bientôt au 26 Broadway à New-York. La nouvelle organisation achevait le grand monopole, qui prit les allures du Vatican. Des émissaire du monde entier apportaient des informations aux généraux réunis sous la direction de John D. Rockfeller. Ceux-ci délibéraient ensuite dans le plus grand secret sur les affaires de leur empire, prenant des décisions qui étaient immédiatement transmises aux quatre coins du monde à travers une splendide mécanique qui semblait sans frictions.


Les quartiers généraux de la Standard Oil au 26 Broadway
Une part raisonnable de la production de pétrole ? Oui, mais 90% de la capacité de raffiner des Etats-Unis... Source : Hidy et Hidy, Pioneering in Big Business, NY 1955
7.8 Enquêtes et dissolution du trust

En 1887, la SOC était une des compagnies les mieux organisées du monde, qui maîtrisait quasimment tout ce qui concernait son produit. Ses usines étaient les plus parfaites de l'insutrie, organisées avec la plus grande économie. Sa connaissance de la demande mondiale de pétrole si profonde qu'elle ne produisait que ce qu'il fallait pour que le prix reste constant. En même temps, les services de marketing vendaient ses produits aux quatres coins du monde dans des campagnes aggressives. Que trouver à redire à une compagnie aussi parfaite ?

Une pression politique montait pourtant. 'Si nous le laissons faire il aura des imitateurs, et dans 50 ans une poignée d'hommes posséderons le pays' disaient certains, ' Nous avons le droit d'avoir un commerce indépendant' criaient d'autres. Le sentiment grandissait que l'oeil public devait se plonger dans les affaires du Standard Oil Trust.

En 1888, un sénateur de New-York lanca une enquête sur le fonctionnement du Standard Oil Trust. Les enquêteurs voulaient savoir en particulier si le contrôle de 90% du marché américain du pétrole n'était pas dû à des privilèges spéciaux, tels qu'une discrimination sur les tarifs ferroviaires.

D'autres investigations avaient lieu parrallèlement, sur le trust du sucre et celui du whiskey, mais aucune ne prit l'importance de l'enquête sur le Standard Oil Trust. Celui-ci possédait $150 mio en propriété, administré par 9 hommes. Voyant que la cour menaçait d'ordonner la liquidation du trust, ces hommes décidèrent de le liquider eux-mêmes pour la forme et de remplacer les certificats du trust par une proportion constante des titres de chacune des 20 compagnies. John D. Rockfeller reçut personnellement 250'000 actions sur les 970'000 émises par le Standard Oil Trust. Les opérations ne changèrent pas après la liquidation du trust, la Standard Oil gardant son pouvoir de monopoleur et continuant de verser des dividendes.


Profit annuel total de la Standard Oil et de ses affiliés

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